Les autorités parisiennes sommées d’améliorer l’accueil des demandeurs d’asile

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Mardi 26 novembre, le tribunal administratif de Paris a rappelé à l’ordre les autorités quant à leurs obligations envers les demandeurs d’asile, aussi bien en ce qui concerne le nombre de rendez-vous quotidiens dans les guichets, qu’en matière d’accueil téléphonique

Recours en référé

Mardi 19 novembre, vingt exilés et treize associations d’aide aux migrants ont déposé un référé-liberté devant le tribunal administratif de Paris, qui leur a donc donné raison une semaine plus tard.

Le tribunal a, par exemple, enjoint la préfecture de police de Paris à augmenter le nombre de rendez-vous aux guichets, pour les faire passer 81 actuellement à 100, et a demandé à ce que la gratuité des appels vers la plateforme téléphonique soit assurée.

« Si l’administration ne met pas en œuvre rapidement des mesures pour permettre aux exilés d’enregistrer leur demande d’asile dans les délais légaux, les associations se rendront à nouveau au tribunal », ont menacé ces dernières.

Plateforme téléphonique inaccessible

En effet, depuis mai 2018 les demandeurs d’asile doivent obligatoirement passer par une plateforme téléphonique gérée par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), ce qui entrave énormément l’accès à leurs droits. 

Car en plus d’être payante (6,75 euros pour un coup de fil de 45 minutes), la plateforme distribue les rendez-vous en fonction d’un quota fixé à l’avance par la préfecture. Or, « ce système de quotas est incompatible avec la loi  ! », s’insurge le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti).

« Sachant qu’il faut de nombreux appels pour parvenir à joindre la plateforme, certaines personnes sont contraintes de débourser plusieurs dizaines d’euros simplement pour obtenir un rendez-vous. Certaines n’y arrivent jamais », ajoute le Gitsi.