Samedi 30 novembre au matin, des militants altermondialistes opposés au « Black Friday » en raison de son impact sur l’environnement ont bloqué un entrepôt d’Amazon dans le sud de Montélimar (Drôme), et deux centres commerciaux à Besançon.
Les manifestants dénonçaient également « la surconsommation, les conditions de travail » dans les entrepôts d’Amazon, et « l’évasion fiscale pratiquée massivement par la multinationale ».
Evacuation dans le calme
Plus de 160 militants des organisations altermondialistes « Solidaires, d’ANV-COP21, d’Extinction Rebellion (XR) et de Jeunes pour le climat ont déversé de la terre et des cartons symbolisant les activités d’Amazon et mis en place une chaîne humaine », à partir de 8h30 samedi, a expliqué Raphaël Pradeau, d’Attac.
« Des syndicalistes de la CGT d’Amazon et une cinquantaine de “gilets jaunes” nous ont rejoints », a-t-il ajouté, précisant que les militants avaient évacué les lieux dans le calme en début d’après-midi, avant l’arrivée des forces de l’ordre.
Toutefois, les associations ont « promis une prochaine action dans le Gard, à Fournès, où doit être implantée une plate-forme » d’Amazon, a rappelé monsieur Pradeau.
Légères altercations
A Besançon, par contre, où près de 200 militants d’ANV-COP21 et Extinction Rebellion (XR) ont bloqué les entrées d’un centre commercial, la situation aurait pu dégénérer quand des commerçants en colère ont bousculé des activistes. « Laissez-nous travailler ! », criait l’un d’eux.
« On comprend les commerçants, ça nous fait mal au cœur, ils payent leur emplacement. Mais on est obligés de se mobiliser pour tout le monde », s’est justifiée Line Ruelle, militante d’ANV-COP21. « Toute la planète est concernée par les dégâts environnementaux, sociaux et le manque d’action des gouvernements. »
Et à Besançon aussi les manifestants ont fini par quitter les lieux dans le calme, en début d’après-midi, et le centre commercial a pu ouvrir ses portes, a annoncé la préfecture du Doubs.