Le député Jean-Pierre Grand demande que toute prise de photo ou vidéo des forces de l’ordre soit punie par de la prison et des amendes
Le sénateur de l’Hérault a déposé 3 amendements. Dans ces derniers il demande des peines allant jusqu’à 1 an de prison et 45 000 € d’amendes. La décision sur le texte sera rendue le 17 décembre. Vraisemblablement si le texte était adopté, les contrevenants s’exposeraient plutôt à une amende de 15 000€. Fort heureusement de nombreuses voix s’élèvent contre ce texte liberticide.
Une provocation à l’encontre du mouvement social
L’apparition de ce texte dans le contexte des violences policières qui ne cessent d’émailler le mouvement social n’a rien d’une coïncidence. Certains à droite préfèrent protéger l’institution policière plutôt que leurs concitoyens. Ce texte de « lutte contre la haine » sur internet empêcherait toute personne, journalistes compris, de prendre légalement des images des fonctionnaires de police. Plus précisément le texte vise la modification de l’article 35 de la loi de 1881. Cette loi protège la liberté de la presse.
Des protestations se font entendre aussi bien dans le champ syndical que du côté de la ligue des droits de l’homme. L’avocat Arié Alimi appelle ainsi à une mobilisation des journalistes et de leurs syndicats. Si les différents amendements passent il sera impossible prendre toute image des policiers, y compris dans des lieux publics comme les manifestation. Les plus fervents opposants au texte semble pour l’instant être les journalistes. Or, on a bien vu que ces derniers n’avaient pas toujours eu à cœur de relayer les violences commises par les forces de l’ordre. Ceux qui sont visés par ce texte sont avant tout les citoyens qui chercheraient à informer sur les violences impunies régulièrement commises par les policiers.