Chili : De la soude caustique dans les canons à eau

Les canons à eau utilisés dans la répression du mouvement social contiendraient de la soude caustique en plus de produits lacrymogènes

Le Mouvement de Résistance de la Santé affirme que l’eau des canons à eau contient de la soude caustique. Le MRS est une organisation regroupent 400 étudiants et professionnels de la santé et participants au manifestations. Le MRS explique que des prélèvements ont été analysés après que de nombreux manifestants se soient plaints de brûlures. Suite à la publication du rapport le directeur général de la police s’est fendu d’un communiqué. Selon lui la composition du liquide « respecte les standards internationaux », ce qui n’a rien de rassurant.

Le Chili n’en a pas fini avec la répression

Le rapport du MRS publié le 16 décembre dernier précise bien que l’eau utilisé par les Carabiniers du Chili pour réprimer les manifestants est loin d’être seulement de l’eau. Selon le rapport le liquide contient des produits extrêmement irritants, notamment de la capsaïcine ; le composant principal des bombes lacrymogènes. L’autre élément majeur est la soude caustique ; « un produit extrêmement corrosif lorsque utilisé en contact direct, et hors de toute normes légales dans son utilisation anti-émeute » selon le MRS.

Les canons à eau sont surnommés « guanacos », une sous-espèce de lama qui crache lorsqu’il se sent menacé. A n’en pas douter la substance utilisé par la police n’a rien d’aussi anodin ; la concentration de la capsaïcine et de la soude caustique est si forte qu’ils représentent les additifs principaux de cette « eau ». Le pH de cette « eau » est à 12 sur une échelle de 1 à 14. Ceci signifie que ce produit est ; « potentiellement létal et capable de causer de graves dégâts sur la peau, en contact avec les yeux ou par ingestion accidentelle ».