Les banques vont raugmenter leurs frais

frais bancaires, hausse

Alors que les frais bancaires avaient été gelés il y a un an pour satisfaire les exigences des gilets jaunes, ils vont être revus à la hausse au 1er janvier. Le plafonnement des frais pour les pauvres qui avait été envisagé n’a lui jamais été effectif.

Opérations plus coûteuses

« On nous avait promis un gel tarifaire mais en réalité les hausses annoncées vont conduire à un rattrapage. L’usager est le dindon de la farce de ces effets d’annonce », s’insurge Serge Maitre, président de l’Association française des usagers des banques (Afub).

Ces hausses, que les banques expliquent par la baisse de revenus liée à la chute des taux d’intérêt et à la concurrence des services en ligne, vont concerner toutes sortes d’opérations. Par exemple, le retour d’une lettre non réceptionnée par l’utilisateur sera désormais taxé 25,40 euros (5% de plus), l’envoi d’un chéquier sera 4,8 % plus cher, et les virements bancaires passeront de 3,80 à 4 euros.

Ces hausses vont donc pousser les usagers à se tourner vers les services en ligne, or, « on oublie la fracture numérique, déplore Serge Maitre. Elle ne concerne pourtant pas que les personnes âgées. Beaucoup de ceux qui ont du mal à boucler leurs fins de mois ont aussi du mal à payer leur abonnement Internet. »

Aucun plafonnement

En décembre 2018, l’Elysée promettait « un plafonnement des frais d’incidents bancaires à 25 euros par mois pour les populations les plus fragiles ». « Promesse non tenue », affirme l’Union nationale des associations familiales (Unaf), dont une étude a révélé que sur un échantillon de 104 personnes, 78 % de ceux qui étaient en interdits bancaires n’ont obtenu aucune proposition de plafonnement de frais.

« En principe, son application ( du plafonnement) était placée sous le contrôle du gendarme des banques (ACPR), mais il n’a pas dit un mot, regrette Serge Maitre. Il s’est contenté cet automne de souligner les désaccords existant autour de la définition de « personne en difficulté » ».