Cette mesure d’augmentation du salaire des policiers et le paiement de leurs heures supplémentaires vise à clairement à s’assurer de leur fidélité
Le gouvernement ne cesse de choyer les agents depuis le début de ce mouvement social. Macron avait récemment annoncé qu’il n’y aurait pas de changement dans le régime spécial des policiers. Aujourd’hui une étape supplémentaire est franchie dans l’espoir de désamorcer tout mouvement social de la part des agents. A n’en pas douter ceux-ci se rendent aussi bien compte qu’en période de mouvement social leur position de négociation s’est renforcée.
Le gouvernement cède à toutes les demandes policières
La décision de revaloriser les salaires est venu le 19 décembre dernier. Le ministère de l’intérieur a fait cette annonce après une seule journée de protestation des policiers. Ces derniers réclamant toujours plus de moyens, avec cette fois pour excuse la crise des Gilets Jaunes. Pour s’assurer de leur fidélité le gouvernement a donc décidé de s’atteler au règlement des millions d’heures supplémentaires non-payées. Une prime exceptionnelle de 300 euros a aussi été accordée. De leurs cotés les policiers avaient opéré des fermetures symboliques de commissariats dans plusieurs villes pour faire pression sur l’État.
L’augmentation du salaire des policiers commencera par 40 euros par mois dès le 1er janvier. Le syndicat policier SGP s’est félicité de ces nouvelles ; « c’est ce qu’on voulait ». L’augmentation ne s’arrêtera pas là ; elle montera jusqu’à 120 euros pour les gardiens de la paix et jusqu’à 150 pour les gradés d’ici la fin de l’année prochaine. Il est toujours intéressant d’observer les attitudes de l’État quand celui-ci se sent menacé ; la précaution d’usage est de s’assurer du soutien des forces de répression. Rappelons-nous que les militaires sont aussi exemptés de cette réforme des retraites que le gouvernement cherche à nous vendre comme un progrès social.