Le secrétaire d’État en charge des Retraites Laurent Pietraszewski prévient d’emblée qu’il n’y aura pas de discussions quant à la pénibilité
Pietraszewski a choisi de donner quelques précisions sur une chaîne d’info le 24 décembre dernier ; il semble encourager ceux travaillant dans des conditions trop difficiles à se reconvertir. L’individu faisant par là montre de sa méconnaissance des conditions de vie de tous ceux qui ne partagent pas sa vie de grand bourgeois.
Un blocage patronal
Une des revendications majeurs pour les syndicats d’accompagnement comme la CFDT sont le rétablissement des quatre critères de pénibilité. Ces derniers avaient été supprimés en 2017. Selon Pietraszewski ; « Ils n’étaient pas ou peu évalués dans la vie des entreprises. Nous ne pensons pas que c’est en remettant en place les critères qui ne fonctionnaient pas en 2017 que nous allons trouver des solutions ». Il ajoute qu’il est pour l’ouverture du débat mais qu’il ne débattra pas des mesures prises en 2017 ; en somme il est pour le débat mais pas trop. Il ajoute aussi que le vrai débat pour lui est de savoir comment une personne peut sortir d’un métier pénible. Cette idée de la reconversion n’a aucun sens pour de multiples raisons, mais tout d’abord parce qu’il faudra toujours quelqu’un pour effectuer ces métiers pénibles.
Il semble pourtant s’agir de la ligne officielle du gouvernement. Le premier ministre l’a précisé dans son communiqué annonçant des discussions prévues pour le 7 janvier. Pour un autre syndicat d’accompagnement comme l’UNSA ces critères de pénibilité sont importants. Selon eux le patronat opère un véritable blocage sur ces questions. On imagine mal comment le gouvernement espère calmer le mouvement alors même qu’il refuse de discuter des questions les moins radicales défendus par les syndicats les moins vindicatifs.