Il semblerait que le recyclage du plastique tienne plus de l’arnaque que du geste écologique que tout monde cherche à nous vendre
Une enquête de Oliver Franklin-Wallis dans le Guardian annonce clairement la couleur ; « le recyclage du plastique est un mythe ». Malgré les publicités à la télévision, le green-washing des entreprises polluantes et les tentatives de culpabilisation contre ceux qui ne recycle pas, il semblerait que la réalité soit loin de ce qu’on nous présente. Le plastique fini en réalité plus souvent brûlé ou dans des décharges étrangères que recyclé.
Le tri des déchets est un marché vacillant
L’industrie des déchets représente plus de 275 milliards d’euros à travers le monde. Ici comme ailleurs le but de cette industrie est de faire des profits. Par exemple jusqu’à récemment une grande partie du plastique était vendu à bas coup à la Chine. Or l’année dernière le pays a interdit l’import d’un grand nombre de plastiques. Ces derniers se dirigent désormais vers la Thaïlande, l’Indonésie, la Malaisie et Vietnam. Ces pays sont donc responsables du « traitement des déchets ».
En réalité les pays occidentaux se débarrassent de leurs déchets, tous leurs déchets ; les produits recyclables ne font pas exception à la règle. Une fois arrivés dans ces pays les déchets sont le plus souvent entassés dans de gigantesques décharges. Ils sont alors enterrés, ou brûlés. Ceci ayant par ailleurs de graves conséquences en terme de santé pour les populations locales. Ceci est si vrai que l’Inde et la Thaïlande ont récemment interdit l’importation de déchets étrangers.
La solution : culpabiliser les consommateurs
On estime que 8 milliards de tonnes de plastique ont été produites de part le monde ; au total 9 % ont été recyclées. Ce chiffre déjà bien bas est d’ailleurs contestés ; on ignore souvent ce que sont devenus les déchets transportés par certains cargos. Aujourd’hui le prix du plastique et du carton est si bas que les usines de traitement des déchets ne peuvent le vendre ; si la Chine ne l’achète pas personne n’en veut.
Malheureusement après avoir soulevé ce problème majeur, l’article du Guardian retombe dans les tares de ses prédécesseurs. Les seuls alternatives que nous propose actuellement le système capitaliste sont le développement d’un marché « écologique ». Loin de se poser la question de l’existence d’un système en train de détruire notre planète et nous avec on nous propose toujours plus de recettes magiques de «développement durable ». Il est temps de cesser de se laisser culpabiliser par les vrais responsables de la pollution, les grandes entreprises et leurs acolytes médiatiques ; le système qui les supporte est le vrai responsable. On ne sauvera pas à la fois la planète et le capitalisme.