Jeudi 2 janvier, l’association anti-IVG et anti-PMA Alliance Vita a placardé des affiches sur les murs parisiens pour protester contre la loi bioéthique qui doit être examinée au sénat à partir du 7 janvier. La campagne de Com’ a toutefois entraîné de vives réactions, qui ont conduit au retrait des affiches.
« Ecosystème de base »
Selon Alliance Vita, les affiches ont été placardées sur pas moins de « 400 panneaux d’affichage dans les gares parisiennes, transiliens et dans les rues de Paris ». On pouvait y lire le slogan : « La société progressera à condition de respecter la vie », vie fondée sur la « maternité » (représentée en rose sur l’affiche) et la « paternité » (en bleu, bien sûr).
Ces affiches visaient donc directement le projet de loi, ouvrant la PMA à toutes les femmes, adopté en octobre par l’Assemblée nationale, qui doit être examiné au Sénat à partir du 7 janvier.
« Nous défendrons jusqu’au bout l’écosystème de base : un homme, une femme, qui nous a engendrés », a assené Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita et porte-parole de la Manif pour tous.
« Obligation de neutralité »
De nombreux utilisateurs des transports ont contacté Mediatransports, l’entreprise responsable de l’affichage dans les gares de la capitale, pour se plaindre des affiches. « Je suis profondément choquée et indignée par cette campagne anti-IVG et anti-PMA à la Gare du Nord et dans plusieurs autres lieux de la capitale. Je demande à @ExterionMediaFR et #Mediatransports que ces affiches soient retirées immédiatement », a, par exemple, twitté la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Après un temps d’hésitation, la société a accepté de commencer a retiré les affiches jeudi soir. « En l’occurrence, cette association a le droit de communiquer. Mais, en raison du contrat qui nous lie à la SNCF, une entreprise de service public, nous sommes soumis à une obligation de neutralité. Donc nous ne pouvons pas afficher des messages militants », a fait savoir Alandra Lafay, en charge de la communication chez Mediatransports.