La justice ordonne le retour des affiches anti-IVG

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Alors que Mediatransports, l’entreprise responsable de l’affichage dans les gares de la capitale, a décidé de retirer les affiches anti-IVG de l’association Alliance Vita jeudi soir, la justice a ordonné leur retour samedi 4 janvier.

Principe de neutralité bafoué

Jeudi, la maire de Paris, Anne Hidalgo, s’était dite « profondément choquée et indignée », et avait demandé que « ces affiches soient retirées immédiatement ».

« La société progressera à condition de respecter la paternité, la société progressera à condition de respecter la maternité, la société progressera à condition de respecter la différence », pouvait-on lire sur ces affiches, illustrées de trois photos représentant un homme, une femme et une enfant en fauteuil roulant.

Mediatransports a donc, en toute logique, donné raison à madame Hidalgo, et retiré jeudi les panneaux. « Deux visuels relatifs à la protection de la maternité et à la protection de la paternité peuvent être entendus comme des messages militants excédant le principe de neutralité qui s’impose dans les transports publics », s’est justifiée l’entreprise. « En l’occurrence, cette association a le droit de communiquer. Mais, en raison du contrat qui nous lie à la SNCF, une entreprise de service public, nous sommes soumis à une obligation de neutralité. Donc nous ne pouvons pas afficher des messages militants. »

Nul ne peut se faire justice soit même

Alliance Vita a immédiatement saisi la justice en référé, demandant « à Mediatransports de replacer les deux affiches qu’elle avait retirées jeudi 2 janvier sans préavis, et sans même alerter l’association ».

Le tribunal de Paris a donc donné raison à l’association, rappelant que le contrat qui liait Alliance Vita à Mediatransports devait « être exécuté par chaque partie tant qu’il n’a pas été statué sur sa validité par le juge de fond, nul ne pouvant se faire justice à soi-même ». Les affiches devraient faire leur retour dès lundi.

« Très grand étonnement face à cette décision de référé ordonnant la poursuite de la campagne anti-PMA et anti-IVG. J’encourage Mediatransports à user de toutes les voies de droit possibles pour qu’il soit mis définitivement fin à cette campagne », a aussitôt twitté Anne Hidalgo. L’entreprise a prévenu qu’elle ferait appel.