Macron marche dans les pas de Trump

Macron Trump

Alors qu’Emmanuel Macron promettait en 2017 de s’émanciper de toute ingérence extérieure, il semblerait que le président français ait finalement décidé, comme nombre de ses prédécesseurs, d’emboîter le pas des Etats-Unis, au détriment de la crédibilité de la diplomatie française.

« Avec moi, ce sera la fin d’une forme de néoconservatisme importée en France depuis dix ans, assurait-il à son arrivée à l’Elysée en 2017. La démocratie ne se fait pas depuis l’extérieur à l’insu des peuples. La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye ».

« Entière solidarité »

Depuis 2017 et le regain des tensions entre les Etat-Unis et l’Iran, Emmanuel Macron, qui se pose pourtant en négociateur impartial, a toujours décidé de prendre le parti de Washington.

En 2018 déjà, quand les États-Unis annonçaient vouloir « déchirer » l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA), le président français prétendait pouvoir sauver le texte en faisant revenir monsieur Trump à la table des négociations. Au lieu de cela, il a aidé à enterrer l’accord, en proposant que soit rédigé un nouveau texte « plus large ». Drôle de manière donc de « ne pas sortir de l’accord ».

Plus récemment, alors que les États-Unis prenaient le risque, sans consulter leurs alliés, de déclencher un conflit ouvert en assassinant le général iranien Ghassem Soleimani, Emmanuel Macron a assuré Donald Trump de son « entière solidarité ». Dans le même temps, le président français appelait Téhéran à « la retenue ».

Isoler l’Iran

Emmanuel Macron n’a donc pas hésité à sacrifier l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, au motif qu’il n’incluait ni la question de la limitation de l’influence régionale de l’Iran, ni celle de son programme balistique, « le plus diversifié et le plus avancé du Moyen-Orient », selon le quai d’Orsay.

Le président français reconnaît également partager le diagnostique de Donald Trump, selon qui les forces iraniennes en Syrie ont « de moins en moins à voir avec les rebelles syriens et de plus en plus à voir avec Israël ».