Policier condamné pour faux procès-verbal

Ce policier municipal avait déposé des sachets de résine de cannabis aux pieds de jeunes mineurs lors d’une interpellation

L’homme a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis. Il est intéressant de noter que sa condamnation est pour avoir falsifié un procès-verbal et faux en écriture publique. L’affaire avait eu lieu à Clamart en 2018. Le policier avait noté dans le PV que lui et ses collègues de patrouille avaient trouvé des sachets de résine de cannabis sur trois mineurs. Malheureusement pour cet individu les images de vidéosurveillance de la RATP et de la ville prouvent le contraire. On ne peut qu’imaginer ce qui serait arrivé sans ces images.

De la prison pour le policier municipal

Les trois jeunes avaient dénoncé les faits lorsqu’ils avaient été remis à la police nationale. Il est surprenant que cette fois les policiers aient écouté les jeunes gens. Suite à une vérification des images le commissariat de Clamart avait appelé le parquet de Nanterre. Une enquête avait été ouverte à la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine et le policier suspendu. Le policier a ensuite reconnu partiellement les faits devant les enquêteurs et le tribunal correctionnel de Nanterre.

Il a expliqué avoir récupéré les sachets dans les buissons où les mineurs les auraient jeté avant leur interpellation. En plus de la condamnation l’agent ne pourra exercer le métier de policier municipal pour une durée de cinq. Si l’affaire n’avait pas été correctionnalisée il risquait jusqu’à 15 ans de prison. Là où on pourrait voir le signe d’un contrôle des dérives policières par les institutions, rien n’est moins vrai. Ce que l’institution reproche avant tout à ce fonctionnaire c’est de lui avoir menti. Le préjudice porté aux jeunes n’est que secondaire dans toute cette affaire, et c’est confirmé par le procureur ; « si on a des PV mensongers, il n’y a plus d’État ». Par ailleurs, il est terrifiant d’imaginer combien d’affaires n’arrivent jamais à ce stade par manque de preuve contre les policiers.