Des grévistes RATP inquiétés par la direction pour des injures homophobes ont reçu le soutien du CLAQ une organisation LGBT
Ces 3 grévistes sont convoqués par la direction pour des injures homophobes. Ils insultaient un chauffeur de bus brisant la grève. Ils ont été convoqués par leur direction avant d’être poursuivis en justice par des associations LGBT. Cette décision est loin de faire l’unanimité au sein du milieu LGBTQI. Le CLAQ (Comité Libération Autonomie Queer) a de son côté publié un communiqué de soutien aux grévistes. La question n’est pas tant de savoir si les insultes étaient homophobes. Il s’agit plutôt de pointer leur instrumentalisation dans ce contexte de grève.
Pour une solidarité des opprimés
Les trois agents grévistes du dépôt de Vitry dans la Val-de-Marne risquent des sanctions pouvant aller jusqu’à la révocation. Pour le CLAQ loin d’être une mesure souhaitable elle sert en réalité à camoufler une attaque anti-syndicale et anti-gréviste. Selon le groupe ce sont justement ces luttes sociales qui permettent et ont permis l’organisation des milieux LGBTQI ; on ne va pas obtenir des avancées contre l’homophobie en soutenant la propagande gouvernementale. Pour le CLAQ les neuf autres organisations ayant signé une tribune s’attaquant à ces grévistes jouent le jeu de la répression et de la criminalisation du mouvement.
Pour contrer ces phénomènes d’homophobie au sein du mouvement l’organisation préfère s’attaquer aux divisions entre luttes de classes et luttes antisexistes. Il est préférable de construire des alliances entre organisations de défense des opprimés plutôt que d’encourager des divisions instrumentalisées par le gouvernement. Ce gouvernement qui dans le même mouvement semble ; « s’éxonérer de l’homophobie structurelle qu’ils perpétuent et encouragent tous les jours de manière pernicieuse ». Le CLAQ en appelle aux organisations LGBT pour qu’elles retirent leur plainte et les invitent à rejoindre les grévistes.