Le ministre de la culture de Bolsonaro a été démis de ses fonctions suite à une vidéo où il plagiait un discours de Joseph Goebbels
Le but de la vidéo était de donner des détails sur une récompense artistique « héroïque » et « national ». L’allocution du ministre a été publié sur le compte Twitter du ministère de la culture. Pour rajouter au malaise, Lohengrin de Wagner servait de musique de fond. Ceci encourage à penser que le choix du ministre était délibéré. Choisir le compositeur favori de Hitler alors qu’on plagie son ministre de la propagande fait beaucoup de coïncidence.
Quand les fascistes se trahissent
Pourtant la ligne de défense du ministre Alvim pour cette vidéo désormais supprimée est de plaider une « coïncidence rhétorique ». Sans même parler du fait qu’un ministre devrait se poser des questions si sa rhétorique coïncide avec un membre du régime nazi, cette ligne de défense paraît bien faible. Le président Jair Bolsonaro a qualifié ce discours de « malheureux ». Il s’est également fendu d’un communiqué sur Twitter ; « Je réitère notre rejet du totalitarisme et des idéologies génocidaires comme le nazisme et le communisme, ainsi que toute proximité avec elles. Nous exprimons également notre soutien total et inconditionnel à la communauté juive dont nous sommes les amis et partageons nombre de valeurs ».
Ces déclarations mêlant de façon hors sujet le nazisme et le communisme est le propre de l’extrême droite. Souvenons-nous de l’incapacité de Trump à condamner les suprémacistes blancs après Charlottesville sans condamner aussi les antifascistes. Au cours de cette vidéo de six minutes le ministre Alvim a repris de façon quasi-identique un discours de Goebbels. Lors de ce discours ce dernier appel de ses vœux un art typiquement allemand, héroïque et national, privé de sentimentalité. Le nazi y pointe aussi l’intérêt de l’art à refléter les aspirations politiques de la population.