Retraites : Une commission spéciale va accélérer la procédure

commission parlementaire, retraites

Mardi 28 novembre s’est entamée la bataille parlementaire sur de la réforme des retraites. Les soixante-dix membres de la commission spéciale chargée de l’examen du texte de loi ont commencé leurs travaux dès mardi soir, avec l’audition du secrétaire d’État aux retraites, Laurent Pietraszewski.

Ire de l’opposition

Le projet de loi ayant été présenté au Conseil des ministres il y a six jours seulement, les députés auront un laps de temps très court pour étudier les mille pages qui composent le dossier. Dans un courrier adressé au président de l’Assemblée, Richard Ferrand, 75 députés de gauche (socialistes, insoumis, communistes et Libertés et territoires) ont donc dénoncé ce délai trop court, et des « conditions de travail inadmissibles » relevant « de la démocratie expéditive ».

La colère de l’opposition est aussi due au fait que la création de ce nouvel organe dépossède la commission des Affaires sociales d’un travail qui aurait dû légitimement lui revenir. D’autant que la majorité a placé aux postes stratégiques de rapporteurs des profils qui, pour certains, ont de quoi hérisser l’opposition.

Anciens « socialistes »

Parmi les sept rapporteurs, trois sont d’anciens socialistes ( Guillaume Gouffier-Cha, Jacques Maire, Olivier Véran ) censés incarnés l’aile gauche de LaReM, mais qui semblent avoir oublié ce que socialisme veut dire.

Le poste de rapporteur général échoit, par exemple, à Guillaume Gouffier-Cha, ce député du Val-de-Marne fervent défenseur de la « loi anticasseurs » et de l’interdiction administrative de manifester, qui s’était ridiculisé début janvier sur LCI en prétendant que le système actuel était injuste, car il prenait en compte les « 25 dernières années », alors qu’il s’agit en fait des 25 meilleures années.

Jacques Maire, ancien dirigeant d’Axa entre 2002 et 2012, est chargé de la délicate question de l’âge de départ et des conditions d’ouverture des droits, et Olivier Véran, qui s’était illustré en 2018 en voulant retirer le terme de « sécurité sociale » de la constitution, hérite, lui, du poste de rapporteur de la loi organique.