Brest : Le RN rappelle ses origines fascistes

A l’annonce d’un pique-nique antifasciste s’opposant à la venue de Marine le Pen à Brest un cadre du RN a proféré des menaces glaçantes

Le pique-nique était organisé par la gauche brestoise. Les 17 signataires de l’appel antifasciste s’étaient donné rendez-vous devant l’hôtel accueillant Marine le Pen jeudi dernier. La conférence de presse de cette dernière visait à soutenir la candidature aux municipales de Renée Thomaïdis. Les opposants étaient réunis en face, dans le square de la Tour d’Auvergne.

Des menaces inquiétantes

Selon le communiqué des organisations de gauche ; « Marine Le Pen n’est pas la bienvenue à Brest. Au moment où le mouvement social mène un combat pour le retrait du projet de réforme des retraites, les organisations signataires appellent les Brestoises et les Brestois à dénoncer les mensonges du RN, qui stigmatise les immigrés alors que le véritable problème de notre pays relève fondamentalement du partage des richesses ». Si Mme Thomaïdis est restée mesurée en dénonçant, sans hypocrisie aucune, « l’extrême intolérance » de la gauche, il en est autrement de Gilles Pennelle.

Gilles Pennelle est le responsable du groupe RN à la Région et responsable des élections au niveau national. Voici ce qu’il avait à dire des opposants ; « Dites aux associations, syndicats et partis de gauche qui menacent la République et la liberté d’expression d’une formation politique officiellement reconnue qui est aujourd’hui la première de France, de brûler un cierge. On s’en occupera particulièrement quand on sera au pouvoir, c’est-à-dire très prochainement, et on les mettra hors d’état de nuire ». On ne peut pas faire plus clair en terme de menace. Ce genre de petite phrases nous rappelle qu’on a bien à faire à un parti fasciste. On peut le maquiller et l’habiller autant qu’on veut, le costume démocratique gène le RN aux entournures.