Mardi 28 janvier, les députés PCF ont présenté un contre-projet à l’Assemblée nationale visant à rejeter le « statu quo » en améliorant le système par répartition.
« Impensable de reculer »
Les députés communistes ont profité de la séance de questions au gouvernement pour demander, mardi, le retrait du projet de loi de réforme des retraites, qu’ils jugent « illégal », et ont profité de l’occasion pour présenter leur propre projet de réforme.
Intitulée « Pour une retraite universellement juste », la proposition communiste, soumise par Pierre Dharréville, membre de la commission des Affaires sociales, serait un « outil pour ceux qui mènent la bataille ». Le texte vise à « garantir un niveau de vie aux retraités actuels, et un taux de remplacement élevé pour toutes et tous dans la durée », explique le député des Bouches-du-Rhône, selon qui « il est impensable de reculer sur ce droit, de recréer les incertitudes du lendemain.»
Propositions phares
Le texte s’articule autour de plusieurs propositions phares, la plus importante étant de fixer à 100 % du Smic net le montant minimum des pensions pour une retraite complète. Les députés communistes proposent également de supprimer la hausse de la CSG décidée par Emmanuel Macron en janvier 2018, de garantir « dans le temps » un taux de remplacement à 75 % des derniers salaires perçus, et enfin, ils promettent aux agriculteurs une pension minimale équivalente à 85 % du Smic dès le 1er juillet 2020, puis à 100 % en 2022.
Les communistes veulent aussi « rétablir la période de référence de dix ans pour le calcul des pensions dans le régime général », pour ne pas pénaliser les carrières incomplètes ou « hachées », et supprimer la décote jusqu’à 67 ans pour les carrières incomplètes, « qui pénalise principalement les femmes ».
En ce qui concerne les fonctionnaire, le texte prévoit un « droit d’option » qui leur permettrait de choisir « entre un calcul de la pension sur la base des six derniers mois ou sur les dix meilleures années de traitement auquel s’ajoutent les primes ».