Malgré les bombardements, les recrutement forcés et les assassinats 953 personnes migrantes ont été renvoyée en Libye par les gardes-côtes
L’ONU a pourtant caractérisé le pays comme « non-sûr », ce qui est un drôle d’euphémisme. Pourtant 953 personnes ont été renvoyées dans ce pays en guerre dans les deux premières semaines de 2020. Rappelons que les combat en Libye ont récemment fait 284 morts et 363 blessés parmi les civils. Ceci a provoqué la fuite de 1000 personnes depuis les côtes du pays entre le 1er et le 14 janvier 2020. Ces 953 personnes ont été interceptés et renvoyés vers Tripoli par les gardes côtes.
Une situation insolvable
Selon un communiqué du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) du 10 janvier ; « aucun lieu sûr n’existait actuellement à Tripoli pour les réfugiés et demandeurs d’asile ». Plusieurs bombardement ont par exemple eu lieu à proximité du Centre de rassemblent et de départ dans la capitale. Ce centre a ironiquement vocation à loger les réfugiés et les personnes destinées à être évacuées du pays. Le HCR a annoncé qu’il ne pouvait continuer à opérer dans le pays et a encouragé les gens à partir.
Cependant partir du centre n’est pas non plus une solution. Plusieurs migrants ont été tués après leur départ. Aussi certains, majoritairement des soudanais, se voient offrir deux options ; Rester dans le camp pour une période inconnue ou être envoyées sur le front pour se battre ». Ces annonces ont été faites par Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la méditerranée centrale. Le HCR encourage la relocalisation des migrants dans les centre du Rwanda, Niger et en Europe. On sait cependant fort bien que c’est l’Europe qui finance les gardes-côtes libyens pour les ramener dans leur pays en guerre.