Méthodes mafieuses à la SNCF

Des cheminots n’ayant pas participé à la grève ont reçu des primes allant de 300 à 1500 euros au Technicentre Paris Rive Gauche de Trappes

Ces primes sont clairement attribués aux agents pour avoir « permis la continuité du service ». Le mois dernier un très grand nombre de cheminots grévistes n’ont logiquement pas été payés ou très peu. Rappelons que la grève reconductible avait été lancée le 5 décembre 2019. Cette initiative de financer les non-grévistes, assumée par la SNCF, choque donc beaucoup de gens. Certains y voient une provocation.

Des méthodes de briseurs de grève

Les membres du technicentre non-gréviste ont ainsi reçu une lettre de la direction pour les féliciter de leur « professionnalisme » dans le mouvement de grève ; en somme une félicitation et un encouragement à briser la grève. La méthode n’est pas nouvelle, mais selon certains syndicalistes elle tend à se généraliser. Selon Béranger Cernon de la CGT ; « cela nous choque après les différentes annonces de la direction sur des économies et des cessions d’actifs à faire parce qu’il faudrait se serrer la ceinture ».

Cependant ces méthodes restent des initiatives locales, même si elles sont soutenues par la direction. L’entreprise n’y voit qu’une « méthode managériale classique ». On tendrais à être d’accord avec eux étant donné que l’intérêt du patronat est de faire cesser la grève. Cependant la généralisation d’une méthode pareil prouve aussi que la SNCF est aux abois. Rappelons que la grève lancée le 5 décembre leur a coûtée jusque là 600 millions d’euros et devrait atteindre le milliard.