En trois jours de mobilisation la police a abattu une quatrième personne ce qui a relancé le mouvement de contestation
La dernière personne a avoir été tuée est un étudiant de 24 ans. Le jeune homme était un supporter du club de foot Colo Colo. Il a été renversé par un camion de police lors d’affrontements avec des agents de sécurité à proximité du stade de l’équipe de Santiago. Il est mort de ses blessures deux jours plus. La police a en effet pour habitude de traverser la foule à grande vitesse avec ses véhicules en dispersant des lacrymogènes. Ce n’est pas la première fois que cette méthode a de s conséquences dramatiques. La mort de ces personnes semble avoir revitalisé le mouvement d’opposition au gouvernement.
Violences et mort dans le mouvement
La mobilisation semblait pourtant se calmer. Les manifestations ne se tenaient plus que les vendredis à Santiago. Les affrontements avec la police avaient aussi baissé en intensité. Ce ne sont pourtant pas les premiers morts du mouvement. Malgré tout la proximité de ces décès choque de nombreuses personnes. La police est dénoncée de tous côtés, et même à l’international, pour sa gestion du maintien de l’ordre. Les accusations de violences, viols et tortures sont monnaies courantes.
Au total 31 personnes sont mortes au sein de la mobilisation entre le 18 octobre 2019 et le 28 janvier 2020. Le parquet chilien reconnaît seulement que quatre ont été tués au cours d’une intervention policière et deux en détention. En effet de nombreuses personnes ont été retrouvées mortes dans des conditions douteuses, ou après le passage de la police sans que des preuves directes de l’implication des agents aient été trouvées. De leurs côtés le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, Amnesty International et Humans Right Watch ont dénoncé le comportement des forces de police aux ordres du président Piñera .