Procès stalinien contre des anarchistes russes

Sept anarchistes et antifascistes accusés d’appartenir à « Set », le « réseau » en russe, ont été condamnés à de très lourdes peines

Les membres de ce supposé groupe ont été durement condamné dans une affaire de terrorisme domestique. L’enquête a été menée par le FSB et les aveux des accusés ont clairement été arrachés par la torture et les menaces. L’affaire a été jugée à Penza, 600km au sud-est de Moscou. Les accusés ont été reconnus coupables d’avoir formé une organisation visant à attaquer des cibles en Russie et de tenter de renverser le gouvernement. Pour faire bonne mesure des condamnation pour détention d’armes et de drogue ont été ajoutées.

Les procès de Penza

La condamnation semble avoir choqué de nombreuses personnes de la société civile, en plus des organisations des droits de l’homme. L’affaire est un montage évident du FSB, le service de sécurité, anciennement KGB. Il est notamment apparent que quatre des condamnés ont été tabassés et électrocutés au court de l’enquête. Memorial, la plus ancienne organisation des droits de l’homme en Russie a exigé que les accusations soient abandonnées ; « Il est clair que les poursuites des militants antifascistes de Penza font partie de mesures répressives plus larges visant les anarchistes et antifascistes et ayant fortement augmentée depuis 2017-2018 avec une visée politique ».

La figure de l’opposition Alexei Navalny a également exprimé sont horreur devant de si dures condamnations. Les jeunes hommes de 25 à 30 ont reçu des peines de 6 à 18 ans en colonie de travail. Le dossier est cependant particulièrement vide, on leur reproche principalement d’avoir joué à l’airsoft ensemble. Les militants nient même l’existence du groupe, et affirment n’avoir avoué que sous la torture. Ils ont fait appel mais sans grand espoir.