La BAC des quartiers nord de Marseille a provoquée la mort de Mehdi Bourogaa, un jeune homme de 18 ans habitant la cité Maison-Blanche
Une enquête de l’IGPN a été ouverte, mais chacun sait que les conclusions de l’institution ne mettent jamais en cause les agents dans ce genre d’affaires. Il semble que la mort du jeune homme soit intervenu suite à une course-poursuite. La police a été appelée vers 19h30 suite à un braquage à main armée au Lidl du quartier des chartreux. C’est à partir de là que les versions diffèrent radicalement.
La police tue, encore et encore
Selon les agents la course-poursuite s’achève dans la cité des marronniers. Le parquet affirme que : «un fonctionnaire de police a ouvert le feu à plusieurs reprises après avoir été lui-même, puis un de ses collègues, mis en joue par un des malfaiteurs armé d’un fusil». Cependant les témoignages des habitants diffèrent profondément de la version policière. Selon certains le jeune homme sortait à peine de la voiture pour s’enfuir et ne pointait pas son arme sur les policiers. D’autres racontent qu’il a été menotté puis roué de coups à terre avant de mourir.
Les vautours de la classe politique en campagne se sont déjà emparés de l’affaire. Sans surprise le RN a félicité la BAC et en appelle à la fin de l’enquête de l’IGPN. La droite de son côté s’est insurgée contre un rassemblement de protestation devant le commissariat de police. Ils attribuent cette mobilisation à « l’ultra-gauche ». Ce qui est certain c’est qu’un énième jeune prolo de banlieue a été abattu par la police. Personne n’attend réellement que l’enquête de l’IGPN mette en cause les policiers. Cette histoire a déjà été jouée de nombreuses fois, Mehdi vient s’ajouter à la longue liste des gens tués par la police. Une marche blanche est prévue pour samedi prochain.