Le livreur de sushis à fait tomber deux policiers toulousains pour lui avoir soutiré de l’argent après un excès de vitesse
Les deux policiers de Colomiers, près de Toulouse, sont aujourd’hui en prison et poursuivis pour corruption. On ignore actuellement si les deux agents étaient coutumier de cette pratique où si ils ont simplement profité de cette opportunité. Selon le procureur Dominique Alzaeri il s’agit de « faits d’une particulière gravité ». Le livreur de sushis s’est rendu avec son patron au commissariat dans la soirée du vendredi 14 février pour porter plainte. Les agents lui auraient proposé de leur donner plusieurs centaines d’euros en échange de l’absence de verbalisation.
L’enregistrement au cœur de l’enquête
Malheureusement pour les policiers l’homme avait de quoi étayer ses accusations. En effet il possède un enregistrement audio de la conversation. Les policiers ont avoué les faits lors de leur garde à vue et on reconnu s’être partagé l’argent. Un juge d’instruction s’occupe actuellement de l’enquête. Il s’agit maintenant de « déterminer l’ampleur exacte de ces errements qui pourraient s’avérer réitérés », selon le procureur de la République.
On peut raisonnablement se demander si la plainte du livreur de sushis auraient seulement été acceptée au commissariat sans cet enregistrement. De plus l’homme a eu la chance d’être soutenu par son patron, ce qui est loin d’être une règle générale. A un moment où le gouvernement essaye de nous empêcher de filmer les interactions et violences policières cette affaire vient au contraire en souligner la nécessité. L’institution et l’IGPN ont prouvé depuis longtemps qu’ils couvrent leurs collègues. Il ne nous reste pour nous défendre que ces méthodes de débrouille face à l’arbitraire.