Poutine soutien les néo-nazis états-uniens

La Russie de Poutine fournit un soutien discret mais réel aux membres les plus radicaux des milieux fascistes et néo-nazis

Dernièrement le FBI a mené des opérations contre le groupe « The Base ». Un groupe fasciste paramilitaire faisant ouvertement référence à Al-Qaïda dans son nom. Des membres de ce groupe ont été arrêté alors qu’ils préparaient l’assassinat de militants antifascistes à leurs domiciles. D’autres ont été arrêté pour avoir cherché à lancer une guerre civile en préparant les meurtres d’agent de police ou de militants pro-armes, sans doute en faisant croire à une attaque d’antifascistes. D’autres membres encore ont été arrêtés pour des crimes et attaques racistes. Cependant, contrairement à ce à quoi on pourrait s’attendre, ce groupe n’est pas basé aux États-Unis mais en Russie. Leur chef Rinaldo Nazzaro y réside.

Un havre pour l’extrême droite

Auparavant les organisations les plus radicales de l’extrême droite américaine venait de l’Amérique profonde. La plupart ont participé à des mouvements miliciens, toujours dans des zones rurales. Les choses ont aujourd’hui changé, notamment du fait de la présence de militants russes proches du Kremlin comme Aleksandr Dugin et Édouard Limonov. Les militants américains ont trouvé en Russie une source de financement et un sanctuaire. Ce type de militants est sans aucun doute du pain béni pour Poutine et sa volonté de perturber l’ordre social et politique aux États-Unis.

Ce rapprochement entre extrême droite russe et états-unienne a donc très certainement l’aval du Kremlin. Les premiers à avoir développé ces contacts avec des groupes occidentaux sont les nationaux-bolchéviques de Limonov ; une synthèse de stalinisme et de nazisme. Notons aussi que David Duke a vécu pendant des années en Russie et son livre antisémite était vendu à la Duma. Nombre de forums les plus actif sont aussi basés ou créés par des militants russe ; Iron March en est un exemple.

La main du FSB ?

Pour nombre de néo-nazis américains la Russie est « le dernier grand empire blanc », selon les mots du suprémaciste Harold Covington. Ce dernier est d’ailleurs un des idéologue de The Base. Le chef de ce groupe semble avoir déménagé en Russie avec sa femme en 2018, à peu près au moment de la fondation du groupe. L’homme semble soutenir ouvertement Poutine et sa politique. Ceci souligne à quel point le pays est devenu un sanctuaire pour l’extrême droite paramilitaire la plus radicale. De là à supposer que les services de renseignements aient favorisé et encouragé cette implantation il n’y a qu’un pas.

Certains courants comme le Mouvement Impérial Russe se sont d’ailleurs donnés comme objectif de construire une International des Droite. Ce groupe paramilitaire se bat en Ukraine et est accusé de fournir des armes à d’autres organisation européennes. Il est difficile d’imaginer que les services de renseignements russes n’aient pas leur mot à dire dans cette affaire. Néanmoins on peut affirmer à minima que les néo-nazis se sentent suffisamment en sécurité en Russie et peuvent y opérer librement. L’Internationale rouge serait-elle en passe d’être remplacée par une Internationale brune ?