Australie : violences conjugales et policières

Dans l’État du Queensland 84 policiers condamnés pour violences conjugales en seulement cinq ans exercent toujours leur métier

Les services de police reconnaissent que cette violence est inacceptable. Ils refusent cependant d’expliquer pourquoi aucun de ces agents n’a été renvoyé. De plus en plus de voix s’élèvent pour pointer les problèmes de prise en compte de la parole des victimes par la police. La seule défense des services de police a été la suivante ; les violences conjugales seraient proportionnellement moins importantes chez leurs agents. Ceci n’explique pas pourquoi ces agents sont toujours autorisés à exercer leur métier.

Un problème structurel

La présence d’agents condamnés pour violence conjugales au sein des services pose de graves problèmes. Au delà de la question centrale de leur présence, il semble qu’aucune mesure n’ait été prise pour qu’ils ne s’occupent pas eux-mêmes de victimes de violences conjugales. Le système de discipline interne de la police est ici en question ; comme dans de nombreux autres pays, la police enquête sur la police. Sans surprise il est notoirement difficile de faire renvoyer un agent dans ce système. Il existe pourtant d’autres agences de forces de l’ordre dans lesquels ce genre de condamnations vaut une exclusion à vie de leur service.

Plusieurs cas récent de mauvaises gestions policières, voir de fautes graves, dans des affaires de violences conjugales ou d’agressions sexuelles ont remis cette question sur le devant de la scène. Dans un des cas les plus choquant l’ancien conjoint d’une femme l’a aspergée d’essence et menacée de l’immoler ; la police a refusé de poursuivre l’ancien conjoint. Certains spécialistes expliquent que la police considère généralement que dans ces cas de violences conjugales les deux parties sont responsables. Ils n’ont donc pas comme priorité de protéger la victime parce qu’ils ne l’identifient pas comme telle.