L’ancien membre de la campagne présidentielle de 2017, Mickaël Ehrminger, porte plainte contre le RN notamment pour licenciement abusif
L’homme réclame 20 900 euros au Rassemblement national. Ceci vient s’ajouter à la difficile situation économique du parti d’extrême droite. Non content de d’assigner le parti en justice Mickaël Ehrminger s’est confié à Mediapart et Buzzfeed. L’homme était un proche de Florian Philippot. Il détaille les guerres internes et l’amateurisme de l’organisation. De son coté le parti poursuit Ehrminger aux prud’hommes pour violation de sa clause de confidentialité ; le RN demande 100 000 euros.
Le RN mauvais payeur
Cela fait près d’un an que le parti est censé payer des heures supplémentaires et la requalification du contrait de son ex-employé en CDI. Rappelons que le parti reçoit 5 millions d’euros de fonds publics. Suite à un commandement de payer signifié par un huissier une procédure de saisie sur un compte RN avait révélé un solde de 3008,09 euros. Suite à cela l’avocate de Ehrminger a lancé une procédure en liquidation judiciaire.
Wallerand de Saint Just, le trésorier du FN affirme qu’ils ont déjà payé une part importante de la somme. Ils seraient en train de lui rembourser 2000 euros par mois. Ehrminger affirme que cela est faux et il ajoute que ce n’est pas au parti de fixer des échéancier de paiement. L’avocate du plaignant souligne d’ailleurs que la question de ce l’échéancier prouve que le parti n’a pas « les moyens financiers de faire face à sa dette ».
La fin du RN ?
Cet énième problème financier tombe mal alors que s’annoncent les élections municipales. Rappelons que sur les 5 millions d’euros d’argent publics qui devaient être payés au RN 4,2 millions vont être retenus pour rembourser un prêt remontant à la campagne de 2017. Par ailleurs le RN est convoqué le 2 juin en Russie. Ils doivent s’expliquer sur le « remboursement partiel » d’un prêt de 9,4 millions d’euros. Ajoutons à cela le million d’euros retenu en 2018 dans l’affaire des emplois fictifs au parlement européens, et le tableau ne sera que partiellement complet. En effet l’affaire des kits de campagne surfacturé par Frederic Chatillon ne sera jugée qu’en avril ; l’État réclame 11,6 millions d’euros de dommages et intérêts.
Actuellement le RN cumule 24,4 millions d’euros de dettes. Le trésorier du RN se défend en affirmant qu’ils sont exclu du réseau bancaire traditionnel ; ceci les force à utiliser des méthodes plus coûteuses. De plus on assiste à une baisse du nombre d’adhérent du parti ; de 46 000 à 27 000. La situation du parti est loin d’être rose, espérons que le jugement d’avril mettra un dernier clou dans cette organisation d’extrême droite quasi-mafieuse.