La gestion du Préfet Lallement est pointée du doigt après l’attaque policière d’une manifestation féministe à la veille du 8 mars
Cette manifestation était une marche nocturne féministe, le soir du samedi 7 mars. A cette occasion les policiers ont violemment chargé, frappé et trainé des femmes au sol. Cette action arrive au moment où des voix commencent à s’élever au sein de l’institution policière et chez les gendarmes contre la gestion du préfet Lallement. Sa nomination par Macron avait été un signal clair sur la façon dont le président entendait répondre à la crise des gilets jaunes. L’homme est connu pour la brutalité de ses pratiques. Tout le monde s’accorde à dire qu’il y a un « problème Lallement », sauf le ministre Castaner.
Qui nous protège de la police ?
Il est d’autant plus choquant de voir ces images de femmes traînées par les cheveux qu’il s’agit d’une manifestation dans le cadre du 8 mars. Un des éléments clef de la mobilisation féministe étant la lutte contre les violences faites aux femmes. Des personnalités politiques de tous bords se sont décrites comme choquées par les violences. Cependant ces pratiques sont-elles réellement une surprise ? Le fait que les policiers tabassent des féministes n’est que la continuation logique de la gestion des manifestations par Lallement.
Il semble que Castaner ait demandé un rapport sur la situation ce soir du 7 mars. Il n’y a cependant pas grand-chose à en attendre ; ce types violence est devenu une banalité en manifestation. La préfecture accuse d’ailleurs les manifestants d’être à l’origine des violences. Il n’est pourtant pas très bon signe pour l’institution quand des gendarmes pointent des dysfonctionnement. Des membres haut placés de la gendarmerie de Paris dénoncent les ordres illégaux du préfet et ses encouragement à « impacter » les manifestants. Reconnaissons au moins l’honnêteté du gouvernement qui ne se cache pas d’avoir choisi le tout-répressif.