Un policier de la PAF de Beauvais est accusé d’avoir forcé un migrant en rétention administrative à lécher ses chaussures
L’enquête est actuellement menée par l’IGPN, autant dire que le fonctionnaire n’a pas trop de soucis à se faire. Cet agent de la Police au Frontières (PAF) est néanmoins sous le coup de deux enquêtes ; l’une disciplinaire, l’autre judiciaire. Le procureur Florent Boura a ainsi précisé ; « une enquête préliminaire est ouverte pour violences volontaire par un dépositaire de l’autorité publique ». L’homme aurait été dénoncé par un de ses collègues.
Violence et humiliation
Les faits remontent au 14 novembre dernier. Cet agent est d’ailleurs expérimenté et non un nouveau dans le service. Les actes d’humiliations et de violence aurait été à l’encontre d’un détenu guinéen. L’homme avait été placé en rétention administrative et était alors détenu dans le commissariat de Beauvais. Selon un témoin le détenu n’avait « rien d’un délinquant insultant », comme si cela changeait grand chose. L’agent de la PAF l’a néanmoins forcé à se mettre à genoux pour lui lécher les chaussures. Le témoin choqué, s’est peu après confié à un autre membre de la PAF.
C’est ce dernier qui a fait remonter les informations et la plainte du détenu. La hiérarchie aurait alors avertit l’IGPN et la victime a été auditionné. Il semblerait que les chaussures du policier aient été saisies pour prélever de l’ADN. Faut-il qu’il y ait eu beaucoup trop de témoins pour que la police se sente le besoin d’être aussi diligente. L’agent accusé a d’abord reconnu les faits puis s’est rétracté ; il est actuellement en arrêt maladie, sans doute choqué qu’on lui ait léché les chaussures. Il semble qu’il s’agisse d’une de ses affaires que la police aime mettre en valeur pour prouver le bon fonctionnement de l’institution ; « les brebis galeuses, quand il y en a, sont dénoncés ». Chacun sait pourtant à quoi s’en tenir à ce sujet.