Macron veut peser sur la crise biélorusse 

Macron, Biélorussie,

Après s’être rendu au Liban il y a quelques semaines, puis à New York, où il a assisté à la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies lundi 21 septembre, Emmanuel Macron effectue maintenant une visite de deux jours dans les pays baltes, états voisins de la Biélorussie.

Position claire 

La position du président français était connue avant même que celui-ci ne décolle pour Vilnius, où il doit rencontrer une partie de l’opposition biélorusse. « Ce qui se passe en Biélorussie, c’est une crise de pouvoir, un pouvoir autoritaire qui n’arrive pas à accepter la logique de la démocratie et qui s’accroche par la force. Il est clair que Loukachenko doit partir », déclarait hier Emmanuel Macron dans le Journal du Dimanche (JDD).

Et interrogé sur les risques que représente une telle ingérence pour les relations franco-russes, le président, qui souhaite pourtant « réinventer une architecture de sécurité et de confiance entre l’Union européenne et la Russie » est resté évasif. « Il se trouve que j’ai parlé à Vladimir Poutine le 14  septembre, le jour où il recevait Loukachenko à Sotchi. Je lui ai dit que la Russie a un rôle à jouer, et ce rôle peut être positif s’il pousse Loukachenko à respecter la vérité des urnes et à libérer les prisonniers politiques. C’était il y a quinze jours, nous n’y sommes pas », a-t-il simplement fait savoir.

Méfiance des Biélorusses 

Selon Ania, une manifestante biélorusse, « les déclarations du président français sont fortes. Mais, pour faire quoi ? Je préférais que nous ayons de réelles négociations entre Biélorusses et sans intervention extérieure pour discuter de l’avenir de notre pays et de ses réformes ».

Car les manifestants savent très bien que même si un camp est supposé démocratique et l’autre non, Européens et Russes n’agissent que dans leur propre intérêt. « Deux camps se dessinent de plus en plus clairement. Et cela nous inquiète. Ils se fichent des Biélorusses comme des Ukrainiens, six ans plus tôt. Les Européens et les Russes ne souhaitent que récupérer le marché biélorusse et ses entreprises publiques », explique un député du Parti communiste russe.