Soucieux de préserver leur dignité, les chauffeurs routiers ont réclamé, comme ils l’avaient fait lors du premier confinement, que les Relais routiers rouvrent leurs portes.
Restaurants indispensables
Fermer les Relais routiers est « un manque de considération proprement scandaleux », se sont indigné les syndicats, exigeant qu’ils « soient considérés comme indispensables à la poursuite des activités du transport et bénéficient, à ce titre, de dérogations ». Les cinq organisations patronales du secteur sont également allées en ce sens, réclamant, dans un communiqué commun, « que les points de restauration puissent accueillir à table les conducteurs pour leur servir des repas chauds. C’est le minimum que la nation leur doit ».
Les syndicats ont donc écrit au ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, déplorant que l’État n’ait « pas su tirer les leçons du passé ». Une réunion s’est ensuite tenue, en urgence, mardi, et une seconde est prévue ce mercredi soir. « Le ministère argue de difficultés administratives, mais la situation devrait vraisemblablement se débloquer », a, entre temps, fait savoir Fabrice Michaud, secrétaire général de la fédération CGT des transports.
Plus que des restaurants
Nous proposons aux chauffeurs routiers « un menu de base à 14 euros qui correspond à la valeur de leur remboursement, mais pas seulement. Les Relais routiers disposent également de sanitaires, douches et toilettes, indispensables aux routiers », rappelle Laurent de Saulieu, directeur de la chaîne des Relais routiers.
Ces hommes et ces femmes, que le président qualifie lui-même de héros, « ont un métier de bagnard, mal payé et, aujourd’hui, on leur demande, alors que l’hiver arrive, de manger seuls des plateaux-repas dans leur camion, sur un parking, sans accès à des sanitaires », s’indigne le chef d’entreprise.