Joe Biden face au défi iranien 

Iran, Biden

Bien que Joe Biden ait promis qu’il retournerait dans l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA) s’il était élu, la situation reste incertaine. En cause, les réminiscences des sanctions américaines décidées par Donald Trump, et l’attitude de Téhéran dans le Golfe persique.

Main tendue à l’Iran

Fin février, Joe Biden a annulé une décision unilatérale de Donald Trump visant à rétablir un certain nombre de sanctions internationales contre l’Iran. Il a également accepté de lever certaines restrictions imposées aux diplomates iraniens détachés auprès de l’ONU à New York. « Ne plus appeler à des sanctions, c’est une bonne chose, un événement positif, s’est félicité le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. La pression des sanctions n’a pas favorisé la réalisation de l’accord et a conduit la situation dans une impasse. »

« Le président américain Joe Biden peut choisir une meilleure voie en mettant fin à la politique ratée de Trump de “pression maximale” et en revenant à l’accord abandonné par son prédécesseur. S’il le fait, l’Iran reviendra également à la pleine mise en œuvre de nos engagements dans le cadre de l’accord sur le nucléaire. Mais si Washington insiste plutôt sur l’extraction de concessions, alors cette opportunité sera perdue », a de son côté prévenu le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

« Diplomatie prudente »

Outre son bras de fer avec Téhéran, Joe Biden doit également jongler entre l’exaspération de ses alliés onusiens, le groupe 5+1 (les membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne), et l’inquiétude de ses alliés régionaux, les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite. 

« La menace de la prolifération nucléaire requiert encore une diplomatie prudente et de la coopération entre nous. C’est pour cela que nous avons déclaré être prêts à reprendre les négociations du groupe 5 + 1 sur le programme nucléaire iranien », déclarait le président américain la semaine dernière lors de la conférence de Munich. «  Nous devons aussi absolument répondre aux activités déstabilisatrices de l’Iran à travers le Moyen-Orient », a ajouté Joe Biden, pour rassurer ses alliés régionaux.