5 000 personnes, principalement des femmes, sont descendues dans les rues de Lyon dimanche 7 mars pour protester contre les violences faites aux femmes et toutes les formes d’inégalités dont elles sont victimes.
Revendications des premières de corvée
Les travailleuses ont défilé sous toutes sortes de bannières, allant du slogan personnel au drapeau syndical ( CGT, FSU, Solidaires, …). Elles ont crié leurs revendications, exigeant de meilleures conditions de travail et un rééquilibrage des salaires.
« Nos conditions de travail étaient déjà dégradées avant la crise sanitaire, mais c’est sûr que, le Covid, on se l’est pris de plein fouet. Comme les autres, on s’est retrouvées à devoir découper des sacs-poubelle pour se faire des blouses, illustre Morgane Henry, ergothérapeute à Vaugneray. Le Ségur, on l’attend toujours… et de toute façon, ça ne rattrapera même pas le blocage de nos salaires depuis dix ans ».
« Au bout de trois ans d’étude et dix-huit de carrière, je ne touche même pas 2 000 euros, ajoute-t-elle, amère. Avant, c’était des bonnes sœurs qui faisaient ça, alors on reste dans l’idée qu’on doit être corvéables à merci ».
Les femmes sont plus impactées par le télétravail
Bien que ce soit malheureux à admettre, puisque les tâches ménagères devraient être réparties équitablement au sein des foyers, dans les faits, les femmes en télétravail sont plus pénalisées que les hommes.
« Comme dans plein d’autres métiers, on a des collègues femmes sur lesquelles pèse l’articulation entre vie de famille et vie professionnelle, qui se retrouvent à devoir travailler sur la table de la cuisine ou dans la chambre des enfants, tout en continuant à assurer une mission de service public », explique Sandrine Gammoudi-Sauzeat, employée à la CAF, où « 85 % des salariés sont des femmes ».