Montreuil pionnière contre la précarité menstruelle

précarité menstruelle, Montreuil

Lundi 8 mars, la ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a lancé son nouveau programme de lutte contre la précarité menstruelle, basé sur deux distributeurs de protections hygiéniques gratuites. La gauche demande d’ores et déjà la généralisation du dispositif au reste du pays. 

Protections accessibles à toutes les femmes

Le maire PCF de Montreuil, Patrice Bessac, s’est immédiatement réjoui de cette « innovation importante face à la précarité menstruelle ». Les deux machines, pas encore installées, seront placées dans deux des endroits les plus fréquentés de la ville, le centre communal d’action sociale (CCAS) et le centre municipal de santé Savattero. « Nous voulons rendre accessible ces protections à toutes les femmes qui en ont besoin », insiste le maire, rappelant que les  « serviettes et tampons sont de qualité et fabriqués à base de coton biologique ». 

Première étape

« La précarité menstruelle a elle aussi grandi avec la crise », ajoute Patrice Bessac, et « lors des distributions alimentaires dans les antennes de quartier, beaucoup d’habitants nous ont demandé ces protections hygiéniques ».

Le maire insiste donc sur le fait que ces deux distributeurs ne sont qu’une première étape, et que la commune prévoit d’en installer dans toutes les structures de la ville. Ces machines viendront « en complément des associations caritatives qui ont du mal à subvenir à ces besoins-là », précise Patrice Bessac.

Généralisation au reste du pays

Le maire a également lancé un appel à la région Île-de-France et à l’État pour «  élargir ces dispositifs au maximum afin que toutes les femmes qui en ont besoin puissent avoir accès au nécessaire ». 

« Face à la crise sociale, nous ne pouvons plus nous contenter de demi-mesures », insiste Patrice Bessac, affirmant que « les annonces de Frédérique Vidal sur la gratuité des protections périodiques pour les étudiantes sont une avancée, mais il faut aller encore plus loin ». « Nous voulons envoyer un message positif », plaide-t-il.