Samedi 1er mai au soir, plusieurs membres de la confédération des travailleurs ont été pris à parti par des individus violents place de la Nation. Le parquet de Paris a aussitôt ouvert une enquête pour violences volontaires et dégradations.
« Déchaînement de haine »
La situation a dégénéré alors que le cortège de manifestants atteignait la place de la Nation, sur les coups de 18h30. « Normalement, c’est le moment où on remballe le matériel, on désinstalle. Mais là, ça n’a pas pu se passer comme ça », explique Benoît Martin, secrétaire de l’union départementale de la CGT de Paris.
En effet, les manifestants étaient attendus par un groupe d’individus violents, qui les ont agressés « sans distinction », faisant vingt-et-un blessés dont quatre graves. « En manifestation, j’ai souvent vécu des moments violents, mais là, nos militants ont été attaqués, des gens ont été frappés avec des bâtons, ils ont reçu des coups de pied, les camionnettes ont été détériorées. On a été insultés de collabos, on a été caillassés. Ça a été un vrai déchaînement de haine », témoigne Benoît Martin.
Mais ces violences sont loin de décourager les cégétistes, qui savent que leur combat est juste. « Bien sûr, ça nous a fait réfléchir. On se dit qu’il faudra qu’on renforce notre service d’ordre. Mais ça ne nous refroidit pas pour autant, nous continuerons à aller manifester pour la solidarité, la justice et le progrès social », conclu Benoit Martin.
Indignation générale
Plusieurs élus de gauches et autres syndicalistes ont exprimé leur soutien à la CGT suite à l’incident. « Honte à ceux qui, plutôt que de lutter contre la politique du gouvernement, ont préféré taper sur ceux qui défendent les salarié-es ! », s’est indigné Fabien Roussel, secrétaire national du parti communiste.
« Solidaire des militants CGT agressés par un commando masqué. La violence déployée contre le grand syndicat signe la gravité de l’événement. Où va la France ? », s’interroge pour sa part Jean-Luc Mélenchon.