Les casinos Barrière rappelés à l’ordre

Casinos, Barrière, licenciements

Le 28 avril, l’inspection du travail a refusé d’homologuer le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) du casino Barrière d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise), qui prévoyait la suppression de 69 postes, ainsi que l’exclusion de deux représentants du personnel.

Mesures insuffisantes

Mercredi dernier, le groupe Barrière, premier réseau français de casinos, a été débouté de sa demande de licencier 69 employés par la direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS) du Val-d’Oise  ; une décision juste, qui a rassuré mais pas surpris les syndicats. « Nous ne sommes pas étonnés de cette décision, nous avions déjà averti le groupe qu’il prenait la mauvaise décision. Mais nous avons maintenant la confirmation que les syndicats avaient raison de défendre leur position », s’est félicité Jean-Christophe Tirat, délégué syndical du groupe Barrière et secrétaire fédéral FO. 

« Au regard des mesures prévues par le plan, ces dernières apparaissent comme insuffisantes si  l’on tient compte de l’ensemble des facteurs de fragilité (des salariés de premier niveau de qualification) et de la capacité financière de l’entreprise », s’est de son côté justifiée l’inspection du travail.

Fausse excuse du Covid

« Il y a eu un vrai effet d’aubaine de la part du groupe Barrière, qui profite de l’épidémie de Covid pour se restructurer sur le dos des salariés, accuse Jean-Christophe Tirat. On conçoit que la période est difficile pour le groupe, mais nous contestons cet argument économique puisque Barrière tronque la réalité : les difficultés économiques doivent s’appréhender en prenant en compte des sociétés de même secteur. Or la direction agrège aux résultats des casinos  ».

Pourtant, « dans la mesure où toutes les décisions vont dans notre sens, on est tout de même prêt à discuter pour trouver la base d’accords, à condition que la direction revienne à la table des négociations, rappelle le syndicaliste.  On  est ouvert à une sortie par le haut de cette crise ».