Les lycéens réclament le bac par contrôle continu 

Lycées, bac, contrôle continu

Lundi 3 mai, plusieurs syndicats de lycéens et autres associations de parents d’élèves ont entamé « une semaine noire », un mouvement de blocages et de manifestations pour protester contre les décisions gouvernementales relatives au baccalauréat 2021.

«  Bloquer les lycées  »

Principal argument des contestataires, les inégalités observées entre les différents établissements scolaires. En effet, « des inégalités entre les établissements se sont creusées, qui sont notamment dues à l’application aléatoire des protocoles sanitaires, explique Mathieu Devlaminck, président de l’UNL. Certains lycées d’excellence ont maintenu le présentiel à 100  % pour favoriser l’apprentissage des élèves, alors que d’autres ont appliqué le protocole sanitaire afin de protéger les lycéens. »

Selon l’Union nationale des lycéens (UNL), ces inégalités ne permettent pas «  le maintien d’un bac à caractère national ». Le syndicat appelle donc lycéens et professeurs à « massivement bloquer les lycées et à prendre la rue », pour obtenir l’annulation des épreuves en présentiel et l’instauration d’une notation par contrôle continu.

Ministre défavorable

« Les jeunes vont mal, ils n’ont pas pu réviser correctement », regrette Rodrigo Arenas, coprésident de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), et nous serons là « autant de temps qu’ils en auront besoin. Il est temps que nous respections notre jeunesse ».

Mais le discours du syndicaliste n’est pas du goût du ministre de l’Education, qui reste fermement opposé au contrôle continu. «  Je reste ouvert sur les aménagements possibles, mais je tiens quand même à ce qu’on ne passe pas au contrôle continu intégral », a en effet rappelé Jean-Michel Blanquer, lundi 3 mai. « On veut le contrôle continu pour tous les lycéens et toutes les filières. Les mobilisations continueront tant que nous n’aurons pas trouvé une issue à la crise », a aussitôt rétorqué l’UNL.