Des intermittents pris pour cible dans le Loiret

Orléans, intermittents, violences

Samedi 8 mai, des professionnels du spectacle occupant le Théâtre d’Orléans (dans le cadre du mouvement national d’occupation des théâtres) ont été attaqués par cinq individus, probablement affiliés à l’extrême droite. 

« Méthodes fascisantes »

L’attaque n’a fait que des blessés légers, mais les individus masqués ont tout de même pu s’en prendre à plusieurs personnes avant d’être repoussés. Et bien que les assaillants n’aient pas revendiqué leur appartenance, pour les occupants du théâtre leur affiliation à l’extrême droite ne fait aucun doute. « Si l’agression n’a pas été revendiquée, les méthodes ne font aucun doute pour nous », ont déclaré les intermittents, soulignant les « méthodes fascisantes » des agresseurs.

Et comme si ces méthodes propres à l’extrême droite ne suffisaient pas à l’incriminer, des autocollants de l’Action française ont été placardés un peu partout dans le théâtre. Rappelons aussi qu’une manifestation de catholiques intégristes avait eu lieu à Orléans le jour même, en hommage à la «  sainte Jeanne d’Arc ». 

Contexte politique favorable à l’extrême droite 

Le maire d’Orléans, Serge Grouard, pourtant affilié LR, est pointé du doigt pour son étroite collaboration avec la journaliste liée à l’extrême droite, Charlotte d’Ornellas. « Ce virage ultradroitier de Grouard donne toute légitimité à l’extrême droite pour parader et s’affirmer, c’est un fait indéniable », déplore un élu local. 

Mais les intermittents ne sont pas seuls à Orléans, et les Jeunes communistes du Loiret sont montés au créneau pour leur apporter leur soutien. « Pas mal de personnes d’extrême droite avaient convergé vers Orléans pour le rassemblement de Jeanne d’Arc, et on connaît leur rapport à la culture. Cette descente est clairement orientée contre l’action d’occupation du Théâtre d’Orléans », assure Schahin Karagoz, coordinateur des Jeunes communistes du Loiret.