Samedi 15 mai, de grandes manifestations ont été organisées en France et partout dans le monde en soutien aux Palestiniens. Des gens se sont également réunis à Nice et Paris, où les rassemblements avaient pourtant été interdits.
« On ne veut pas d’importation d’un conflit sur le sol français »
Jeudi 13 mai, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a interdit la manifestation parisienne en soutien au peuple palestinien, en raison de son caractère soi-disant « antisémite » . « J’ai demandé au Préfet de police d’interdire les manifestations de samedi en lien avec les récentes tensions au Proche-Orient », a twitté le ministre.
Même son de cloche à Nice, où des échauffourées étaient à redouter. « On ne veut pas qu’il y ait des scènes de violences, on ne veut pas d’importation d’un conflit sur le sol français, on ne veut pas de crise de haine dans les rues de la République française », s’était expliqué le porte-parole du gouvernement, le secrétaire d’Etat Gabriel Attal.
Responsabilité de l’Etat
Partout à travers le monde, en France comme à l’étranger, les manifestations propalestiniennes se sont déroulées dans le calme. Mais hélas, parmi les quelques exceptions au calme figure Paris, où 4 200 policiers et gendarmes, ainsi que de nombreux engins de répression, avaient été mobilisés pour contenir la foule. Rien de mieux pour mettre le feu aux poudres … et cela n’a pas manqué. La tension entre manifestants et CRS est montée, et la foule a été violemment dispersée par les canons à eau.
C’est donc le gouvernement, par sa décision d’interdire le rassemblement, qui est à l’origine de ces violences. Une décision qui, d’ailleurs, « bafoue un droit constitutionnel », rappelle la députée communiste Elsa Faucillon.