Loukachenko instrumentalise les migrants contre l’UE

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Quatre Etats européens (la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie) accusent la Biélorussie de faire passer illégalement des migrants sur leur territoire en représailles aux sanctions européennes décidées contre Minsk.

«  Attaque hybride  »

Les quatre pays ont interpellé l’ONU lundi 23 août, affirmant que le régime d’Alexandre Loukachenko conduisait une «  attaque hybride  » contre l’Union européenne, planifiant et organisant le passage des migrants sur son territoire. «  Les autorités biélorusses facilitent clairement le passage des migrants, explique le vice-ministre des Affaires étrangères lituanien, Mantas Adomenas. Ils sont logés dans des hôtels appartenant à l’État, et conduits en minibus à la frontière. Ensuite, on leur montre les points de passage les plus faibles.  »

« Le président Loukachenko utilise les réfugiés, par exemple d’Irak, d’une façon hybride pour saper la sécurité et, bien sûr, nous condamnons cela dans des termes très forts », a également dénoncé la chancelière Angela Merkel lors de sa rencontre avec la première ministre estonienne, Kaja Kallas, le 17 août dernier.

Menaces on ne peut plus claire

«  Si, à Bruxelles, ils continuent d’essayer d’imposer des sanctions, c’est qu’ils n’ont pas encore compris ce qui se passe à la frontière est-européenne  », déclarait le président biélorusse lundi 9 août. Un message reçu cinq sur cinq côté polonais et lituanien, où les dirigeants ont fait montre de la plus grande fermeté.

« Le chantage de M. Loukachenko ne peut pas nous obliger à accueillir quiconque », a prévenu le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki. Le Parlement de Lituanie a pour sa part voté, mardi 10 août, en faveur de la construction d’une barrière métallique de 4 mètres de haut le long de ses 500 km de frontière avec la Biélorussie.