Première mission touristique pour Space X

SpaceX, tourisme spatial

Ce mercredi 15 septembre au soir, la fusée réutilisable Falcon 9 de SpaceX propulsera le milliardaire Jared Isaacman, PDG de Harbortouch, et trois autres personnes «  issues du grand public  » en orbite. La mission, baptisée Inspiration4, sera la première à ne compter que des «  novices de l’espace  » à son bord.

«  Inspirer l’humanité  »

Ce voyage est intégralement financé par Jared Isaacman, qui a acheté les quatre places disponibles afin d’en offrir trois à « des individus issus du grand public ». Le milliardaire espère ainsi marquer «  un moment historique pour inspirer l’humanité (d’où le nom Inspiration4) tout en aidant à lutter contre le cancer chez les enfants  ». 

Car Jared Isaacman a également promis de faire une donation de 100 millions de dollars à l’hôpital de recherche pour enfants St Jude, et a octroyé deux des trois places restantes à des personnes liées à cet établissement, un important donateur et un ambassadeur de l’hôpital. La dernière place a elle été attribuée au vainqueur d’un concours organisé par Jared Isaacman et visant à lancer et promouvoir sa propre boutique en ligne.

SpaceX en avance sur ses concurrents

Alors que les deux concurrents de SpaceX, Blue Origins (Amazon) et Virgin Galactic, peinent encore à envoyer des véhicules spatiaux en orbite basse, l’entreprise d’Elon Musk emploie déjà une fusée réutilisable. «  SpaceX se différencie à la fois par la durée de son voyage et par son mode de transport – une capsule réutilisable  », explique Xavier Pasco, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique.

SpaceX propose en effet un voyage en «  orbite basse  » à ces touristes d’un nouveau genre, entre 400 et 2 000  km au-dessus de la Terre et d’une durée de 2 à 4 jours, alors que Blue Origins et Virgin Galactic n’en sont encore qu’au séjour suborbital, d’une durée d’une heure à peine. « C’est la première fois qu’une entreprise annonce un vol spatial totalement privé à cette distance de la Terre, indépendant de la Nasa, qui reviendra au sol sans passer par une structure comme l’ISS », précise Xavier Pasco.