Un dispositif de bracelets anti-agression va être testé sur les conseillers Pôle emploi Ile-de-France, afin de garantir leur sécurité lors des entretiens. Présenté par la direction de Pôle emploi jeudi 30 septembre, ce système n’a apparemment rien à voir avec l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance chômage vendredi 1 er octobre.
Système indépendant de la réforme
« Le plan de sécurité, décliné au niveau local par chaque région, n’a rien à voir avec l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance chômage », et nous déplorons « que des mesures qui ont été décidées suite au drame de Valence pour assurer la sécurité des usagers et des agents soient aujourd’hui instrumentalisées dans le cadre de la mise en œuvre de cette réforme », a fait savoir le Directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, dans un communiqué.
« La présentation du plan aurait eu lieu le 30 septembre quoi qu’il arrive, même si la réforme avait été prévue pour le 30 novembre», insiste Pôle emploi, qui reproche à certains syndicats d’avoir sciemment entretenu cette confusion. « Il n’y a pas de lien direct entre les deux, mais cela pourra aider car l’arrivée de la réforme risque de créer des situations complémentaires d’agressivité », estime par exemple l’un de ces syndicats.
Encore en expérimentation
695 bracelets, dotés d’un boîtier comportant une sirène multi-tonalité et un flash, seront distribués dans les différentes agences d’Île-de-France. Pôle emploi n’a toutefois pas donné plus de détails concernant cet appareil, invoquant la sécurité de ses agents. «Nous ne pouvons pas divulguer toute notre organisation sur le plan de la sécurité au grand public», qui serait alors à même de repérer le bracelet, explique Pôle emploi.
Mais il ne s’agit pour l’instant que d’une expérimentation, et le dispositif doit encore faire ses preuves. Et même à terme, « chaque région prendra des décisions en fonction du contexte local », rappelle Pôle emploi.