La hausse constante des prix de l’énergie observée depuis mars dernier a fini par impacter le reste de l’économie espagnole, jusqu’aux produits de première nécessité, dont les prix ont considérablement augmenté en un an.
« C’est le consommateur qui doit payer »
« L’impact sur les produits manufacturés ou sur les produits frais soumis aux transports commence réellement à se faire sentir. Les circuits d’approvisionnement vont augmenter leur prix également et à la fin c’est le consommateur qui doit payer davantage » explique l’économiste Raymond Torres.
En effet, l’augmentation de l’électricité de 62,8 %, du diesel de 30,5 % et de l’essence de 26,5 % ont fini par se répercuter sur les denrées alimentaires, qui ont respectivement augmenté de 7 % pour la viande, 10,7 % pour l’alcool, et 26% pour l’huile d’olive.
Augmenter les salaires ? Mauvaise idée
« Nous sommes entrés dans une phase contradictoire, car les foyers disposent d’économies réalisées durant la pandémie et le confinement, mais il existe en même temps une crainte de dépenser car la hausse des prix assombrit l’avenir », note Raymond Torres.
Et pour remettre du baume au cœur des Espagnols, la coalition de gauche au pouvoir a décidé d’augmenter de 1,6 % le salaire minimum, mais cette solution pourrait finalement s’avérer dangereuse pour l’économie. « Il n’est pas prudent d’indexer les salaires sur l’inflation, car nous sommes face à un risque de spirale inflationniste qui pourrait faire de cette hausse des prix une tendance beaucoup plus réelle et permanente qui mettrait en danger la consommation et le bien être des familles », explique Raymond Torres.