Sanctions américaines concernant le Xinjiang 

Xinjiang, USA, Pékin

Le président américain Joe Biden vient de signer une loi interdisant l’achat de tout produit soupçonné d’être issu du travail forcé des Ouïghours en Chine.

Nouveaux outils de contrôle

Aux Etats-Unis la loi est vue, y compris par l’opposition, comme la mesure « la plus importante et efficace prise jusqu’à présent pour tenir le Parti communiste chinois responsable de son recours au travail forcé », estime le sénateur républicain de Floride Marco Rubio. 

Ce texte offre « de nouveaux outils pour empêcher l’entrée sur le territoire de produits fabriqués avec du travail forcé au Xinjiang et pour tenir responsables les personnes et entités derrière ces abus », insiste le secrétaire d’État Antony Blinken, appelant une nouvelle fois le gouvernement chinois à mettre fin « au génocide et aux crimes contre l’humanité ».

Réaction chinoise

Pékin a aussitôt accusé Washington de « violer le droit international », de « calomnier » la Chine, et a expressément exhorté Washington à « réparer immédiatement ses erreurs », sous peine de représailles.

Le géant américain fabriquant de puces Intel se retrouve également entre deux feux. Ayant demandé à ses partenaires chinois de se fournir hors du Xinjiang, et s’étant ensuite excusée pour cette demande, l’entreprise s’est attiré à la fois l’ire de Pékin et de Washington. 

« Nous pensons que le secteur privé et la communauté internationale devraient s’opposer à l’instrumentalisation, par la Chine, de leurs marchés pour étouffer le soutien aux droits humains, a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, concernant Intel. Nous pensons également que les entreprises américaines ne devraient jamais ressentir le besoin de s’excuser pour avoir défendu les droits humains fondamentaux ou s’être opposées à la répression ».