Caddie risque la faillite 

Caddie, redressement judiciaire

Le célèbre fabriquant de chariots de supermarchés métalliques s’est déclaré lundi en cessation de paiement, et a été placé en redressement judiciaire le lendemain, avec un délai d’un mois et demi pour trouver un repreneur. 

« La procédure commence tout juste »

Le président de l’entreprise, monsieur Stéphane Dedieu, a annoncé la nouvelle à l’issue d’une audience tenue à huis clos à la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne (Bas-Rhin). « Le tribunal met la société en redressement judiciaire et il renvoie l’affaire au 22 février, espérant avoir pour cette date une solution avec un repreneur pour la société Caddie », a fait savoir le dirigeant. 

« Nous sommes pressés par le temps parce que la société a besoin de trésorerie pour continuer, donc c’est important que le processus soit rapide », s’est expliqué Stéphane Dedieu, cet ancien vendeur qui a su monter les échelons jusqu’à la tête de l’entreprise. « Actuellement je n’ai pas de piste, mais la procédure commence tout juste », se rassure le dirigeant, qui croit en « une belle marque, de beaux produits et des collaborateurs impliqués ».

Pas une première

Mais « Les Ateliers réunis Caddie » n’en sont pas à leur premier revers, après un premier redressement judiciaire en 2012, et un second en 2014. Désormais, l’entreprise est détenue à 70%  par le polonais Damix, qui a décidé de supprimer cinquante postes en 2020. Les employés sont donc plongés dans l’angoisse, bien que leurs représentants fassent tout pour les rassurer. 

Le secrétaire CFTC Luc Strohmenger affirme que la priorité sera donnée au «maintien de l’emploi», et l’avocat du CSE, maître Hervé Bertrand, assure que « l’objectif est de retrouver un repreneur le plus vite possible parce que l’état de la société est vraiment catastrophique. L’objectif est de maintenir l’emploi le plus longtemps possible ». Mais le plus confiant reste Stéphane Dedieu : « Pour moi il est évident qu’une belle maison comme Caddie va forcément attirer un industriel », estime le dirigeant.