Les militants transgenres n’en ont pas fini avec J.K.Rowling

Bâtiments rebaptisés, premières boudées, … depuis des mois, tout ce qui a trait de près où de loin à l’auteur d’Harry Potter subit les foudres des militants transgenres. Mais où cela s’arrêtera-t-il  ? 

Positions et propos « anti-trans »

A l’origine de cet acharnement contre l’écrivaine, un simple article commenté sur Twitter le 6 juin 2021, concernant l’égalité entre « personnes ayant leurs règles ». Madame Rowling avait alors ironisé à ce sujet, s’interrogeant : «  » Les personnes qui ont leurs règles « . Je suis sûre qu’on avait un mot pour désigner ces personnes, avant. Que quelqu’un m’aide. Fammes ? Fommes ? Fimmes ? ». L’auteur avait ensuite refusé de se rétracter, estimant : « Si le sexe n’est pas réel, la réalité vécue par les femmes du monde entier est effacée. Je connais et j’aime les personnes transgenres, mais effacer le concept de sexe empêche beaucoup d’entre elles de discuter utilement de leur vie. Ce n’est pas de la haine que de dire la vérité ». 

Ensuite, en mars  2019, J.K.Rowling a apporté son soutien à Maya Forstater, une salariée américaine dont le contrat n’avait pas été renouvelé en raison de propos jugés transphobes. « Elargir radicalement la définition juridique du terme « femmes » afin qu’elle puisse inclure à la fois des hommes et des femmes en fait un concept dénué de sens et sapera les droits des femmes et la protection des femmes et des filles. Je pense que les personnes mâles ne sont pas des femmes. Je ne pense pas qu’être une femme soit une question d’identité ou de sentiments féminins. C’est de la biologie », estimait Maya Forstater.

Boycott organisé 

Plus que de boycott, certains parlent d’effacement, tant l’acharnement contre J.K.Rowling est fort. Les illustrations de cette chasse aux sorcières sont d’ailleurs nombreuses, mais parmi les plus marquantes figurent une école rebaptisée, et une première privée de son auteur.

« À l’automne 2021, nous avons revu et renommé l’un des bâtiments de l’école suite à de nombreuses demandes d’élèves et du personnel, ainsi qu’à un vote de l’ensemble de l’école », explique Stephen Mansell, directeur de l’école en question (la Boswells School de Chelmsfort, dans l’Essex). Celui-ci affirme que cette décision fait suite à de « nombreuses demandes d’étudiants et de membres du personnel à la lumière des commentaires et des opinions de J.K. Rowling ».

Enfin, le dernier revers essuyé par l’auteur remonte à la diffusion de l’épisode Retour à Poudlard, le 1er  janvier 2022, auquel l’auteur n’a pas été conviée. Le Los Angeles Times explique qu‘« un porte-parole de HBO (producteur de l’épisode) a fait savoir que Rowling avait été invitée à donner une nouvelle interview, mais que les producteurs ont eu le sentiment que les images d’archive faisaient l’affaire. HBO n’a pas donné suite aux questions visant à préciser si Rowling avait refusé la nouvelle interview, ou si celle-ci avait été filmée avant de finalement être écartée du montage par les producteurs de l’émission ».