Australie  : Dans cette école, l’homophobie est de mise

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Pour que leurs enfants soient admis au Citipointe Christian College, une école pentecôtiste de Brisbane, en Australie, les parents doivent au préalable signer un contrat ouvertement homophobe. « Nous croyons que Dieu veut que l’intimité sexuelle n’ait lieu qu’entre un homme et une femme mariés l’un à l’autre », stipule le document.

« Insulte à Dieu »

Mais le document ne se contente pas de cette simple observation, et va jusqu’à classer l’homophobie dans la catégorie des « vices et actes répréhensibles ». « Toute forme d’immoralité sexuelle (y compris, mais sans s’y limiter, l’adultère, la fornication, les actes homosexuels, les actes bisexuels, la bestialité, l’inceste, la pédophilie et la pornographie) est un péché et une insulte à Dieu et est destructrice pour les relations humaines et la société », précise le texte.

A la lecture du contrat, des parents se sont aussitôt indignés, et ont lancé une pétition pour que celui-ci soit retiré du dossier d’inscription. L’initiatrice de la requête, Bethany Lau, demandait que le contrat soit modifié « parce qu’il est inhumain ».

Souci de transparence

Le directeur de l’établissement, le pasteur Brian Mulheran, a aussitôt démenti s’intéresser à la sexualité des étudiants. « Nous ne prendrions pas une décision sur leur inscription au collège simplement sur cette base. Nous avons toujours tenu ces croyances chrétiennes. Nous avons essayé d’être justes et transparents pour tous les membres de notre communauté en les précisant clairement dans le contrat d’inscription », s’est défendu le directeur.

Mais le Citipointe Christian College ne trompe personne. Appartenant à l’Association des écoles chrétiennes, il est, comme l’association dont il fait partie, favorable aux thérapies de conversion interdites en Australie depuis août 2020. « Le gouvernement du Queensland doit garantir que les écoles chrétiennes puissent continuer à enseigner une éthique sexuelle biblique traditionnelle et une vision biologiquement et médicalement exacte de la sexualité », avait déclaré l’association à l’occasion du vote de la loi interdisant ces thérapies.