Pas de rapatriement pour les djihadistes français

Djihadistes, rapatriements

Lundi 14 février, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le  Drian, a répété qu’aucun rapatriement de djihadiste français adulte détenu en Syrie ne sera autorisé, et que celui de leurs enfants sera étudié au cas par cas.  

Lent rapatriement des enfants

Concernant les enfants de djihadiste, les autorités françaises subissent les pressions de différents acteurs (avocats de familles, parlementaires, ONG, … ) pour que leur rapatriement s’accélère. Le célèbre neuropsychiatre français Boris Cyrulnik estimait par exemple que plus ces enfants resteraient longtemps sur place, dans les camps, plus ils constitueraient « une menace pour notre sécurité » en France. 

« Pour les enfants, nous continuerons pour les mineurs isolés, les orphelins, pour ceux dont la mère accepte le départ, et en menant à chaque fois des opérations extrêmement dangereuses  », a donc déclaré lundi le ministre, expliquant que la zone était « toujours en guerre ».

Toutefois, dans les faits, les rapatriements sont presque au point mort, puisque 35 mineurs seulement ont été rapatriés depuis le début du conflit (orphelins pour la plupart), et que 200 enfants sont encore détenus dans les camps kurdes du nord-est de la Syrie.

Intransigeance vis-à-vis des adultes

« Je veux bien regarder tout cela  », accepte Jean-Yves Le Drian, faisant référence aux enfants, «  mais par contre les adultes non ». Eux devront être jugés sur place, quand la situation sécuritaire le permettra.

«  Il faudrait qu’il y ait, au moment où la situation sera stabilisée en Syrie, ce qui n’est pas le cas, une juridiction qui soit identifiée pour assurer cela, autrement, il n’y a pas de sortie  », insiste le ministre.