Le ministre flamand de l’Enseignement, Ben Weyts, vient de décider de priver les étudiants russes de la bourse « Master Mind », un programme d’aide permettant aux étudiants internationaux de bénéficier de 8 400 euros par an pour des programmes de master en Flandre ou à Bruxelles.
Mettre la pression sur Poutine
« Nous faisons cela non parce que nous croyons que tous les Russes sont responsables de cette guerre mais parce que nous espérons que ce genre de mesure contribuera à mettre la pression sur les dirigeants en Russie », s’est justifié le ministre.
« Alors là, Vladimir Poutine ne va pas en revenir. Le retrait des troupes russes d’Ukraine n’est certainement plus qu’une question de jours, ou d’heures ! », lui rétorque le quotidien flamand De Morgen.
Absurde et contre-productif
« On a été très choqué par cette annonce, déplore Antoine Dakhach, responsable international du syndicat des étudiants belge. D’abord parce qu’il est complètement absurde, inutile et insupportable de punir des étudiants, qui ont souvent besoin de cet argent, sur le simple fait que celui qui dirige leur pays d’origine fait n’importe quoi. Et cela alors que beaucoup de Russes qui étudient en Belgique ne cautionnent absolument pas ce que Poutine est en train de faire. Je peux vous l’assurer. »
« Et puis quel est le message que l’on renvoie à ces étudiants ? On ne veut pas de vous parce que vous êtes russes, fustige Antoine Dakhach. Cela ne me surprendrait pas que cette décision mette des jeunes russes en colère contre « l’Occident ». C’est complètement contre-productif. »
« Chaque fois que nous invitons un jeune à étudier ici, nous le sortons de l’atmosphère vindicative et insécurisante dans laquelle il doit évoluer. Les programmes d’échange offrent des occasions d’œuvrer au rapprochement et à la compréhension mutuelle », abonde le quotidien De Morgen.