Vendredi 8 avril, les forces russes ont bombardé la gare de Kramatorsk tandis que des centaines de civiles y attendaient un train pour fuir le Dombass. La frappe a fait des centaines de blessés, et 39 personnes ont trouvé la mort (dont 4 enfants).
« Un mal qui n’a pas de limite »
Dans un premier temps, l’Ukrzaliznytsia, la compagnie ferroviaire ukrainienne, a fait état de « deux roquettes tombées sur la gare de Kramatorsk ». Le bilan de la frappe a été révélé quelques heures plus tard, faisant état de dizaines de victimes. « Les fascistes russes ont bombardé la gare de Kramatorsk, 39 morts dont quatre enfants », a fait savoir le porte-parole des services secrets ukrainiens (SBU), Artiom Dekhtiarenko.
« Sans la force et le courage de nous affronter sur le champ de bataille, ils détruisent cyniquement la population civile. C’est un mal qui n’a pas de limite. Et s’il n’est pas puni, il ne s’arrêtera jamais », a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Démenti russe
L’Union européenne a, elle, dénoncé une « attaque aveugle, qui a tué des dizaines de personnes et fait de nombreux blessés ». « Il s’agit d’une nouvelle tentative de fermer les voies d’évacuation pour ceux qui fuient cette guerre injustifiée et de causer des souffrances humaines », a twitté le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell.
Tant d’accusations immédiatement rejetées par Moscou, qui accuse Kiev en retour. « Toutes les déclarations des représentants du régime nationaliste de Kiev sur le fait que la Russie a mené une attaque de missile contre la gare ferroviaire de Kramatorsk sont une provocation et ne correspondent pas à la vérité », a répondu le ministère russe de la Défense, arguant que seule l’Ukraine utilisait le type de missile (Totchka-U) ayant touché la gare.