Assange plus que jamais menacé d’extradition

Assange, extradition

Mercredi 20 avril, la justice britannique a scellé le sort de Julian Assange en validant l’ordre d’extradition le concernant, et en le transmettant directement à Priti Patel, la secrétaire d’État à l’Intérieur. 

« Libérer Julian Assange »

« Julian Assange n’a rien fait de plus que de dire la vérité, de dévoiler au monde entier les agissements des militaires, les horreurs des guerres en Afghanistan et en Irak ! Je pense que tout ce qu’il mérite, c’est d’être remercié », estime Jeremy Corbin, pointant la « responsabilité énorme » de son rival, Boris Johnson. « Si Julian Assange est extradé vers les États-Unis, les journalistes du monde entier devront regarder par-dessus leurs épaules s’ils publient des informations préjudiciables aux intérêts américains », prévient le leader du Parti travailliste britannique.

« Aujourd’hui, c’était une simple formalité, mais ça me fait quand même très mal à l’estomac de voir un magistrat signer l’ordre pour envoyer Julian aux États-Unis. Le Royaume-Uni n’a aucune obligation de l’extrader ; en réalité, il devrait, au contraire, empêcher cette extradition au nom même de ses obligations internationales. Il ne doit pas être envoyé dans un pays qui a cherché à l’assassiner. Boris Johnson et Priti Patel ne peuvent laisser faire, c’est une affaire politique, il faut libérer Julian Assange », clame pour sa part la compagne du journaliste, l’avocate Stella Moris.

Absence de garanties

À l’issue de l’audience, la défense de Julian Assange a annoncé qu’elle transmettrait à la secrétaire d’État Priti Patel des « éléments de plaidoyer sérieux et graves » concernant les garanties (insuffisantes) qu’offrent les États-Unis en termes de justice et de conditions de détention.

Côté français, l’association Maison des lanceurs d’alerte a lancé un appel pour que Paris accueille Julian Assange. « Nous renouvelons, avec urgence et insistance, notre demande aux États-Unis de retirer leur demande d’extradition, au Royaume-Uni de libérer immédiatement Julian Assange et à la France de lui accorder l’asile politique », réclame l’association.